Après un premier album « Black
Throne of All Creation » en 2012, Dehuman est de retour avec « Graveyard
of Eden ». Le premier opus avait laissé entrevoir de belles choses. Le
combo avait su donner de l’âme et de la profondeur à leurs compositions Death /
Thrash très orientées Old School. Ce premier effort possédait néanmoins le
défaut lié à sa jeunesse, et sonnait parfois de manière un peu brouillonne. Trois
ans plus tard il est intéressant de voir comment le groupe a évolué, avec pour
question : Dehuman a-t-il franchit un pallier ?
(En bas de l’article un streaming complet et légal de Graveyard of Eden est disponible.)
Si il est trop tôt pour répondre à
la question posée en introduction, on peut déjà faire un premier constat.
Dehuman mise sur la stabilité avec un line-up inchangé et collabore toujours
avec le label français Kaotoxin Records. Le second constat lui se trouve dans
le design, l’artwork est magnifique, totalement dans le style.
« Graveyard of Eden » commence vite,
fort et bien. « Sepulcher of Malevolence » donne le ton
immédiatement, riffing puissant, lourd, oscillant entre le Death et le Thrash. L’ambiance
est pesante, à peine un petit break et voici le premier solo, puis, ça repart
sur les chapeaux de roue. La brutalité que dégage le titre est parfaitement en
concordance avec les mélodies, on sent une hargne et une furie dans la
composition, mais celle-ci est totalement contrôlée. Cette entame pose les
bases du style voulu par Dehuman ; Old School mais pas trop. « Crypts
of Blood » ou encore « Obedience to Pestilence » reste dans là
même veine avec toujours un rythme soutenu, des riffs variés et un chant proche
du hurlement. Plus l’album avance, plus il est indéniable de constater que les belges ont
non seulement gagné en maturité mais aussi en expérience. La folie un peu
brouillonne du premier album fait place à des morceaux plus structurés. « Temple
of Lust and Fire » en est un exemple criant. Les nombreux changements de
rythmes s’enchaînent à merveille en passant en revue les diverses influences
dont Dehuman a pu s’inspirer. Cependant n’allez pas croire que ce nouvel opus est juste fait de technique et de mélange d’influences. Les belges se sont attachés à vraiment soigner l’atmosphère globale et chacune des compositions possède sa propre personnalité. Par contre il faudra plus d’une écoute pour bien cerner toutes les nuances de cette nouvelle oeuvre qui peut paraitre un peu complexe de prime abord, voire difficile à écouter en entier la première fois, la faute à un son un peu compressé qui étouffe quelque peu le rendu, même sur la version vinyle.
Il est donc temps de répondre à la question introductive, oui, Dehuman
a franchit un pailler. Le groupe continue de se forger une identité et fait
preuve de cohésion du début à la fin de Graveyard of Eden. C’est avec ce genre
de production que le groupe peut prétendre à se faire une place au sein de
l’élite du Death Metal européen, même si il est trop tôt pour l’affirmer. En
tout cas, il est sur la bonne voie.
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En écoute : Dehuman - Graveyard of Eden
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Share It and Enjoy,
Shades of God.
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