Si elle n’est pas la plus connue, la scène Grindcore française regorge pourtant de sacrés talents. Après deux EPs (Moral Distorsion en 2010 et The Filthy en 2012) Unsu livre son premier album, K.I.A.I (Kill Icons And Idiots). Autant vous dire tout de suite que c’est du lourd! 26 minutes qui bombardent l’auditeur, avec à la fin, l’impression de s’être mangé une pure droite qui mettrait même Chuck Norris K.O ...
Unsu c’est d’abord et avant tout un groupe de potes, ces mecs ne sont pas les premiers venus. Cela fait déjà une bonne dizaine d’années qu’ils jouent dans différentes formations et font leurs armes sur les scènes locales mais aussi européennes, avec des prestations par exemple dans des festivals des pays de l’Est. Des vrais passionnés qui ne reculent devant rien, ni personne, qui vont au bout des choses, au bout de leurs idées.
Premier constat à l’écoute de K.I.A.I : Les Unsu ne sont pas des manchots! Cela à beau être du Grindcore, (je te vois venir toi dans le fond ... Grind = bordel, espèce de mécréant) techniquement ça tient la route, pour envoyer une telle violence faut avoir une bonne maîtrise des instruments et c’est largement le cas pour les nordistes.
Après une petit intro, la déferlante commence, les riffs sont puissants, légèrement teintés Death, la batterie envoie des blasts incroyables, la voix de Dam oscille entre le growl et le scream pig, la basse n’est pas en reste et occupe une place de choix dans la base rythmique, qui est très soutenue.
Les titres s’enchaînent très vite, pas de temps à perdre quand on veut dévisser des têtes, 'Wasteland jail', 'My Misery', 'The Croft' démarrent pied au planchet, c’est du Grind dans la tradition des plus grands, sans concession, ni compromis.
Unsu sait aussi surprendre l’auditeur avec des passages plus lourds et des variations de tempos ‘Thumbs Down’, ‘Cut Throats With My Ass’ ainsi que le titre ‘Unsu’ en sont de bons exemples, même si dans sa globalité vous l’avez assimilé depuis le départ c’est du sur-vitaminé que propose « Kill Icons And Idiots ».
Très sincèrement, pour une première réalisation long format, Unsu frappe fort. L’album est très travaillé, bien produit, on se régale de bout en bout. D’ailleurs il est important de préciser que ce disque est le fruit d’une auto-production, si certains labels étaient intéressés, le groupe a préféré jouer la carte de l’indépendance en finançant lui même les pressages des 500 éditions du Digipack qui est vraiment très beau.
Il n’y a pas de note sur Shades of Blog, mais pour toutes les raisons énumérées durant cette courte chronique, c’est un 10/10 que Unsu mérite.
Bravo les gars !
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Shades of God.
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