C’est en février que sortira Rise To Infamy (en full streaming et téléchargement libre sur Bandcamp) le second full length de Cowards combo parisien de Sludge Metal aux forts accents Hardcore.
A ce titre j’ai rencontré A.L, l’un des guitaristes, qui m’a accordé une interview où il nous parle du groupe et du style « Cowards »
En bas d’article un streaming complet et légal de Rise To Infamy est disponible.
A ce titre j’ai rencontré A.L, l’un des guitaristes, qui m’a accordé une interview où il nous parle du groupe et du style « Cowards »
En bas d’article un streaming complet et légal de Rise To Infamy est disponible.
SoB - Pour commencer peux tu nous présenter en deux mots le
groupe et nous parler de sa formation ?
A.L - Apparemment on serait un groupe de blackened hardcore
sludge machin. L'idée de monter ce groupe n'était pas vraiment la mienne, c'est
arrivé un peu au hasard. J'étais sans groupe au moment où un type me demande si
je suis chaud de faire un groupe de stoner avec lui. Il me dit qu'il a déjà un
bassiste et qu'il cherche encore un batteur en plus d'un guitariste.
Après deux
échanges d'e-mail, il s'est avéré que son bassiste était un de mes plus vieux
et plus proches amis avec qui j'avais déjà monté un groupe il y'a une eternité.
On s'est fait une répète, j'avais réquisitionné le seul batteur de Paris que je
trouvais bon et qui me supportais encore et le type a l'origine de la répète
s'est avéré être nul. Le point positif c'est qu'entre le batteur, mon pote
bassiste et moi, c'était plutôt bien passé alors on s'est dit qu'on allait
monter un truc. J'en ai profité pour enrôler un autre pote avec qui on s'était
toujours promis de monter un bordel et je l'ai calé guitariste (pour la petite
histoire le type ne faisait pas vraiment de guitare à l'époque).
On a composé
des morceaux et comme le chanteur de Sickbag, avec qui j'avais joué et
enregistré un album, me demandais si je faisais du son, on s'est fait une
soirée avec les démos et les textes que j'avais et il a signé. On a continué a
composer pendant 6 mois, sans aucune répète au complet, sans jamais se retrouver à 5, et on à enregistrer Shooting Blanks & Pills.
On aurait probablement du splitter après le premier show mais on est tellement
marrants qu'on est encore là.
« Je pense qu'aucun d'entre nous ne vit ce qu'on joue comme une catharsis, comme un besoin ou comme un moyen nécessaire à l'expression d'un mal qui nous ronge. C'est une forme comme une autre pour étaler le fond de notre pensée «
SoB - D’ailleurs, comment vous est venue l’idée d’appeler le
groupe Cowards ? qui si je ne me trompe pas, signifie « lâche » en
anglais ?
A.L - Je cherchais un nom qui soit juste un peu différent des
noms des groupes qu'on entendait à l'époque, très fraternels, puissants,
mystiques, occultes ou arrogants. Je voulais un truc d'une banalité
affligeante, une idée qui plane au quotidien. Il se trouve qu'à l'époque je réfléchissais
pas mal à la lâcheté, la mienne, celle des autres. L'idée était trop belle.
SoB - Parlons musique, vous officiez dans un style que l’on
peut qualifier de Sludge, est ce une étiquette qui vous convient ?
A.L - On s'en branle pas mal à vrai dire, selon les endroits
d'où viennent les chroniques les types trouvent toujours plein d'étiquettes
différentes. Il paraît que certains nous disent sludge. Pour moi le sludge c'est
EYEHATEGOD et je vois pas trop ce qu'on a en commun avec eux, hormis des
relents ici et là, une certaine esthétique du larsen sans doute. Il paraît
qu'on fait du blackened hardcore, celle là c'est notre préférée parce qu'autant
que j'aimerais, je suis incapable de vraiment riffer hardcore, ça me déplait
pas hein, y'a ce côté catchy qui me plait mais sorti de Merauder, Bio Hazard,
Life Of Agony ou Section 8 (qui va déjà lorgner très loin sur le metal) ma
culture hardcore laisse terriblement à désirer. Personnellement, je me sens
plus proche d'une démarche Holy Terror et d'un groupe comme Gehenna, que ce
soit musicalement, dans certaines influences ou dans une partie de nos paroles.
Pas sûr qu'ils soient du même avis mais là aussi, ça intéresse qui au
fond ? On fait le son qu'on aimerait que d'autres aient fait avant nous
comme ça on serait resté dans nos canapés en écoutant de bons disques. Qu'on
aurait fini par pomper pour faire nos propres disques.
SoB - Cowards c’est violent, votre musique reflète-t-elle
votre état d’esprit ou c’est un moyen de s’exprimer, de vous extérioriser
?
A.L - Je pense qu'aucun d'entre nous ne vit ce qu'on joue comme
une catharsis, comme un besoin ou comme un moyen nécessaire à l'expression d'un
mal qui nous ronge. C'est une forme comme une autre pour étaler le fond de
notre pensée. Sans estrade, sans mégaphone, sans morale, sans but et sans
pancarte. Blindés de contradictions, de principes, de vices et d'une sincérité
mordante qui nous fait pas que des copains mais qui nous amuse beaucoup.
SoB - Comment se passe généralement le processus d’écriture
de vos titres ?
A.L - Malheureusement, je pense que ça se passe comme dans la
majorité des groupes. On ne se fait pas de tournantes dans notre cave de
répète, à blinde de psilocybes ou autres psychotropes. Pas de messe noire non
plus. Juste un riff débile après l'autre, un mot après l'autre, une démo après
l'autre. Quand on s'aime suffisamment, on appelle Francis, on booke du temps de
studio et on fixe tout ça pour la postérité.
SoB - Quand j’écoute vos disques je ne peux m’empêcher de
penser que sur scène votre musique prend une autre dimension, est ce le cas
selon toi ?
A.L - Une dimension plus bordélique avec un volume souvent
excessif parce qu'on est trop pressés d'en découdre sans doute oui. Pour le
reste, il faudrait demander à quelqu'un qui regarde mais j'ai pas l'impression
qu'on laisse toujours une trace immortelle de nos passages. Un peu comme les
tâches d'un rêve humide.
SoB - Quels sont vos projets pour 2015 ?
A.L - La sortie de Rise To Infamy le 9 février déjà (précommande disponible sur le E-Shop (NDLR)). Le Burning
Light fest à Lisbonne le 8 février, quelques dates françaises début mars, une
tournée fin avril / début mai, il va y avoir un bordel estampillé Throatruiner
normalement et quelques petits festivals cet été et rebelotte de tournée en
octobre. On est toujours chauds pour des dates, il suffit de nous contacter et
on en discute : sdrawoc AT gmail DOT com
SoB - Que penses tu de la scène Metal française et de son
public ?
A.L - Ben écoute, je suis moi même une partie du public
français mais j'ai bien peur d'en être un très mauvais représentant, je ne peux
me libérer que très rarement pour aller à des shows. Apparemment ça fait de moi
un poseur mais je t'avoue que ça n'entame pas mon humeur. Il faudrait que tu
poses la questions à des bookers.
Quant aux groupes français, j'ai peu de coup de cœurs mais il faut bien
admettre qu'il y'a un choix assez hallucinant et très dans l'air du temps (dans
le bon sens du terme) de groupes sérieux et sincères, que se soient des vieux
ou du sang neuf. Je me sens bien en France.
SoB - Que peut on vous souhaiter pour l’avenir ?
A.L - Des dates, des fêtes et des embrouilles pour nous faire
marrer sur la route.
SoB - Plutôt que d’enchainer sur une dernière question je
te laisse le mot de la fin, je t’en prie exprime toi :
A.L - Merci de ton intérêt et de ton soutien. On apprécie toujours
les coups de main venus de stricts inconnus. J'espère aussi que les aigris de
touts bords continuent à se multiplier, sans eux je me sentirais très seul.
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Contact Mail: sdrawoc@gmail.com
Share it and Enjoy,
Shades of God.
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