Mai 1994, 10 ans après sa création par Euronymous, Mayhem sort enfin son premier album: De Mysteriis Dom Sathanas, qui, en latin, signifie "Les Mystères Occultes De Satan".
Sans encore le savoir, le titre est très bien choisi, en effet, si beaucoup considèrent ce disque comme un chef d'oeuvre du genre Black Metal, c'est plutôt les mystères et les faits divers entourants l'album qui vont définitivement le faire basculer dans la légende ...
Sans encore le savoir, le titre est très bien choisi, en effet, si beaucoup considèrent ce disque comme un chef d'oeuvre du genre Black Metal, c'est plutôt les mystères et les faits divers entourants l'album qui vont définitivement le faire basculer dans la légende ...
L'histoire de cet album fascine par sa dramaturgie et les nombreuses questions qui sont suscitées sur sa composition, son enregistrement et sa promotion, presque deux années (1991-1993) ont été nécessaires pour qu'il puisse voir le jour; pas facile de sortir un disque quand le chanteur initialement prévu se suicide et que le guitariste, membre fondateur est assassiné par ... le bassiste du groupe, rien de moins.
Cependant, avant de mettre fin à ses jours, Dead (le chanteur prévu) a laissé quelques textes qui seront utilisés, après tout, pas de gaspillage, les parties guitares ? c'est bon, elles sont dans la boîte, Vikernes a eu la décence de régler ses comptes auprès du pauvre Euronymous après qu'il les aient enregistrées. La batterie ? c'est ok, Hellhammer a fait le boulot. Pour le chant, c'est le hongrois Attila Csihar, considéré comme un membre de sessions, qui a posé sa voix. Pour la basse ... c'est plus compliqué. Officiellement c'est Varg Vikernes qui les a enregistrées. Cependant, et c'est là qu'un des premiers mystères fait son apparition, elles auraient été ré-enregistrées à la demande des parents du défunt Euronymous, ce que Hellhammer, seul vrai rescapé du line-up, a promit, mais il semblerait que ce ne fut pas le cas; d'ailleurs hormis Euronymous et lui même, personne d'autre, même Attila, n'est crédité sur la version d'origine.
Cependant, avant de mettre fin à ses jours, Dead (le chanteur prévu) a laissé quelques textes qui seront utilisés, après tout, pas de gaspillage, les parties guitares ? c'est bon, elles sont dans la boîte, Vikernes a eu la décence de régler ses comptes auprès du pauvre Euronymous après qu'il les aient enregistrées. La batterie ? c'est ok, Hellhammer a fait le boulot. Pour le chant, c'est le hongrois Attila Csihar, considéré comme un membre de sessions, qui a posé sa voix. Pour la basse ... c'est plus compliqué. Officiellement c'est Varg Vikernes qui les a enregistrées. Cependant, et c'est là qu'un des premiers mystères fait son apparition, elles auraient été ré-enregistrées à la demande des parents du défunt Euronymous, ce que Hellhammer, seul vrai rescapé du line-up, a promit, mais il semblerait que ce ne fut pas le cas; d'ailleurs hormis Euronymous et lui même, personne d'autre, même Attila, n'est crédité sur la version d'origine.
C'est donc en mai 1994 que l'album sort; il est édité par Deathlike Silence, le label créé par Euronymous quelques années auparavant. Cette sortie posthume marque le début de la légende; très peu d'exemplaires sont produits et le Black Metal est encore un genre assez confidentiel, voire même underground à l'époque, mais l'assassinant de Øystein Aarseth (aka Euronymous) alimente la presse norvégienne, et le procès de son meurtrier le bien nommé Kristian Vikernes (et oui, c'est son nom de naissance), qui précède la sortie de l'album, offre une "publicité" de premier plan au groupe. Après les incendies d'églises, les planifications d'attentats contre les mouvances d'extrême gauche norvégienne, vient ce règlement de compte entre deux musiciens d'un même groupe, qui débouche sur un meurtre avec pas moins de 23 coups de couteaux ... Stop c'est bon, il n'en faut pas plus, le Black Metal tient sa réputation et sa mauvaise image, le disque n'est plus un simple album il devient un monument avec une histoire incroyable.
Les plus anciens vous le diront, au milieu des années 90, ce n'était pas évident de trouver ce genre de disque; parfois avec un peu de chance, on tombait sur ces albums dans une FNAC, ou chez un disquaire indépendant (d'ailleurs ce métier a complètement disparu), il fallait bien souvent faire appel à la VPC, Adipocère et Holy Records en tête pour la France, qui avaient eux aussi du mal à approvisionner leurs stocks parfois, ou alors carrément contacter les labels concernés et sa devenait vite le bordel avec les conversions de monnaies, nos bons vieux francs n'avaient pas une grande valeur en Europe et au taux de change, on se faisait souvent baiser, puis sans PayPal, bah fallait sortir le carnet de chèque et les commandes papiers c'est plus long à traiter... tout ça pour dire que la rareté du produit lui donne bien évidemment plus de valeurs, et ça aussi sa entretient la légende.
Si on fait les comptes, De Mysteriis Dom Sathanas c'est : presque deux années d'enregistrement, un suicide, un meurtre qui, sans être "lié" directement à l'album, est bien là, un seul membre du groupe présent et "libre" à sa mise en vente et des parties de basses dont on ne sait vraiment si c'est Vikernes qui les a enregistré.
C'est également une compilation hommage à Euronymous enregistrée par des groupes scandinaves, qui pour certains deviendraient de réels poids lourds de la scène (Emperor, Dissection, Marduk...), le fameux Nordic Metal: A Tribute To Euronymous qui parait en 1995; on peut également signifier que cette fameuse scène Black Metal se divise alors en deux, avec d'un côté les pros Mayhem et de l'autre les pros Burzum.
Si on fait les comptes, De Mysteriis Dom Sathanas c'est : presque deux années d'enregistrement, un suicide, un meurtre qui, sans être "lié" directement à l'album, est bien là, un seul membre du groupe présent et "libre" à sa mise en vente et des parties de basses dont on ne sait vraiment si c'est Vikernes qui les a enregistré.
C'est également une compilation hommage à Euronymous enregistrée par des groupes scandinaves, qui pour certains deviendraient de réels poids lourds de la scène (Emperor, Dissection, Marduk...), le fameux Nordic Metal: A Tribute To Euronymous qui parait en 1995; on peut également signifier que cette fameuse scène Black Metal se divise alors en deux, avec d'un côté les pros Mayhem et de l'autre les pros Burzum.
Mayhem a bâtit son illustre histoire autour de cet album, qui compte plus d'une quarantaine de versions tout supports confondus aujourd'hui, certaines versions obscures ne sont même pas répertoriées, j'en possède d'ailleurs une en CD éditée par un label et distributeur brésilien, Somber Music dont on ne trouve les coordonnées nulle part, et j'ai bien évidemment une des nombreuses version "limitées" du vinyle issue d'un énième repressage, ainsi que le coffret lui aussi limité "Life Eternal" issu des enregistrements de l'album et qu'on a gentiment envoyé à Attila pour le remercier de ses prises vocales et qui les a monnayés plus tard... bah oui, y'a pas de petit profit, et le filon De Mysteriis Dom Sathanas sera bien évidement encore exploité, puisque des pigeons dans mon genre, collectionneurs comme moi il y en aura tout le temps.
Et la musique dans tout ça ? Est ce vraiment un bon album ? Je vous dirais juste qu'on s'en fout du contenu tellement l'histoire autour est impressionnante, il existe des milliers de chroniques, et je n'ai pas la prétention de me lancer dans une tirade sans fin pour parler des riffs et de l'atmosphère, la meilleure façon de savoir si ce disque est vraiment bon c'est de vous faire votre propre idée en l'écoutant, ce que je vous conseille vivement néanmoins.
Le groupe lui va bien, je vous rassure, en 1997, sous l'impulsion du malin Hellhammer qui rappelle Maniac et Necrobutcher, deux anciens membres dégagés avant l'ère du De Mysteriis Dom Sathanas, qui flairent le bon coup et reviennent dans le combo, (Blasphemer de Aura Noir complétant le line-up), Mayhem repart de plus belle, avec pour moyen de communication des performances lives très scénarisées où Maniac n'hésites pas à se scarifier le torse et les bras à l'aide de grosses lames, ne cessant de chauffer l'auditoire avec des blasphèmes en tout genre (Someone here believe in God ? let me tell you, GOD.IS.DEAD)
Difficile de conclure sans parler de ce que Mayhem est devenu depuis cet opus, j'ai envie de dire qu'ils sont simplement devenus un groupe lambda qui s'appuie sur son histoire et le sombre passé qu'il traîne, plutôt qu'une machine de guerre comme on pouvait l'espérer au début des années 90.
C'est bien dommage tant le Live In Leipzig ou le De Mysteriis Dom Sathanas nous laissaient entrevoir un groupe de légende, légendaire par sa musique.
Un peu orienté ton article quand même. Euronymous blanc comme neige et Count Grishnackh pourri j'usqu'a l'os... mouai mouai
RépondreSupprimerVous avez déjà penser que l'inverse aurait pu arriver. Varg Vikernes aurait très bien pu être tué par Aarseth!
Concernant la participation de Varg en tant que bassite sur De Mysteriis Dom Sathanas. Hellhammer confirme que Vikernes à bien joué la basse sur l'album dans le document Until lights te take us.
Heil Varg
SupprimerC'est amusant car beaucoup en veulent à Varg pour le meutre d'Aarseth.
RépondreSupprimerPar contre, Faust qui a tué un homo sans raison particulière. Tout, le monde s'en fout!
Peut-être que Varg n'est pas un menteur et qu'Euronymous avait vraiment prévu de le tuer...
C'est une certidute pour sa participation à De mysteriis dom sathanas, vu que Jorn Sttuberud ne faisait plus partie du groupe à ce moment là.
Je ne suis ni pro-Burzum, ni pro-Mayhem, car j'écoute les deux groupes.
Aarseth devait quand même être un cinglé. Maniac est allé en HP, Per Yngve Ohlin s'es suicidé et J. Sttuberud a quitté le groupe juste après ca.
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