vendredi 30 janvier 2015

Chronique : Marilyn Manson - The Pale Emperor


« Hein quoi ? Une chronique de Marilyn Manson ? What the Fuck ? » Bah oui et pourquoi pas après tout ? Accorder un peu de mon si précieux temps à The Pale Emperor n’est pas un scandale, loin de là même.
Le trentenaire que je suis a connu Manson il y a déjà bien longtemps, je n’étais pas encore Shades of God quand j’enregistrais sur M6 la fameuse émission qui diffusait le jeudi à minuit des clips Rock/Metal pendant une heure: « Best of Trash » J’y ai découvert bien des groupes comme; Sepultura, Machine Head, Rammstein, et un autre avec un leader excentrique, provocateur et déjanté ... Marilyn Manson. J’ai depuis suivi de près puis de loin, ses frasques et sa transformation en Rock Star.
The Pale Emperor est donc le neuvième album d’un groupe qui n’a, au fond, qu’un seul maître à bord.

La chronique pourrait être vite pliée, il me suffirait de balancer un «  The Pale Emperor est à l’image de Manson, c’est à dire putassier, un pseudo electro rock pour ados qui se scarifient parce que papa interdit l’eyeliner et les vêtements noirs, c’est de la merde, ce mec est une pute et je l’emmerde » 
Oui mais bon, c’est un peu plus compliqué et je ne vois pas l’intérêt de me palucher une chronique d’un album ou d’un groupe que je n’aime pas du tout, si c’est casser pour casser, j’ai autre chose à faire ... Déverser un peu de haine gratuitement après avoir écouté plusieurs fois une horreur est à mon avis stupide et complètement maso.

Cependant on ne va pas se mentir, on est loin du temps où Manson proposait une musique un peu différente de ce qui se faisait. Son côté provocateur et androgyne a déstabilisé plus d’un américain et ses nombreux coups d’éclats sur scène ou dans ses clips donnaient des sueurs froides aux cul bénis qui dans leur table de chevet planquent une bible, un flingue et des godes (bah oui, Dieu en anglais se dit bien God?). Il est donc mort et enterré le Metal Industriel du groupe du temps de Antichrist Superstar (1996-belle année) place à un Rock Electro formaté, stéréotypé, qui s’adresse aux plus jeunes où Marilyn Manson trouve ses fans.


Le ton est vite donné avec la pochette, l’argument de vente c’est MM qui se place en vedette, il suffit de regarder les couvertures des précédents albums pour voir l’évolution du personnage, tantôt zombie (Antichrist Superstar) tantôt androgyne (Mechanicals Animals) voire émo à mèche (Born Villain), pour ce neuvième opus il prend la pose avec le costard sur une photo volontairement floue, se donnant un petit côté dandy faisant du Rock propre, mais pas trop. 

Ambiance calme et Pop Electro Blues pour le titre d’ouverture ‘Killing Stangers’. Basse très présente, samples et surtout la voix du ‘Révérend’, c’est lui qui fait la différence, c’est lui qui permet aux foules d’acheter et qui les fait se lever en concert. L’enchaînement avec ‘Deep Six’ est parfait, c’est le titre le plus Rock de l’album, grosses guitares et quelques hurlements de MM, parfait single promotionnel donc. D'ailleurs ce titre est un peu « seul » au milieu du reste qui repart vite sur des bases plus calmes toujours dans un esprit que je qualifie de Pop Electro Blues, par ses compositions mais aussi ses arrangements et sa production.

On s’aperçoit vite que l’album est homogène cependant, il suit une vraie ligne conductrice et ne s’éparpille pas dans des tentatives de n’importe quoi. Si certains passages sont biens plus Rock (The Mephistopheles of Los Angeles) que Blues l’ensemble reste relativement calme par rapport aux précédentes sorties de Manson. 
Il ne m’a pas fallut plusieurs écoutes pour trouver des points communs entre The Pale Emperor et certaines oeuvres de Depeche Mode ou David Bowie. Oui j’ose le comparatif avec Bowie, et putain que j’aime ce mec, mais d’un sens lui aussi a été un personnage aux multiples facettes, avec des alter-égos et il n’est pas dénué de bon sens d’imaginer que MM ait pu s’inspirer (j’insiste sur le terme INSPIRER) de cette légende pour sa carrière. 

Avant la première écoute de The Pale Emperor, je vous avoue très honnêtement que je savais plus ou moins à quoi m’attendre, j’imaginais un album à but lucratif, bien produit et loin du Metal Indus jadis proposé. Sans crier au génie, je ne trouve absolument pas que ce soit de la merde. Pour le peu qu’on soit un peu ouvert d’esprit ou que l’on aime autres choses que le Metal Extreme on peut trouver de l’interêt à cet album. Tout est dans la façon dont vous le percevez et l’abordez. 


Brian Warner est une vedette, il le sait, nous le savons, ses fans le savent. Musique, cinéma, Tv, mariages, cocaïne, what else ? Qu’on se le tienne pour dit, ceci n’est pas un plaidoyer en faveur de Manson, il n’a pas besoin de moi ... Et je m’en colle de le défendre, mais il faut avouer qu’il a su et sait gérer sa carrière et ses propres intérêts, ce mec à plusieurs vies, il a su saisir et provoquer certaines opportunitées comme l’ont fait avant lui bien des personnages du « milieu » ! Si MM est une pute, que dire de Osbourne ? 

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1- Killing Strangers / 2- Deep Six / 3- Third Day of a Seven Day Binge / 4- The Mephistopheles of Los Angeles / 5- Warship My Wreck / 6- Slave Only Dreams to Be King / 7- The Devil Beneath My Feet / 8- Birds of Hell Awaiting / 9- Cupid Carries a Gun / 10- Odds of Even / 11- Day 3* / 12- Fated, Fateful, Fatal* / 13- Fall of the House of Death*


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Share It and Enjoy, 

Shades of God.

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