mardi 7 avril 2015

Chronique : Beyond The Hatred - Tropaïon (EP)


Amis puristes, fermés d’esprits, donneurs de leçons et autres personnes pleines de préjugés vous pouvez immédiatement quitter la page puisque nous allons parler de Metalcore.

Bon, voilà qui est fait, le comité s’est restreint aux amateurs du genre, curieux, et personnes ayant un minimum l’esprit ouvert. 

Beyond The Hatred est un groupe français de Metalcore. Très actifs, les cinq membres passent beaucoup de temps sur scène, ils multiplient les performances lives et acquièrent une solide expérience. En 2014 ils ont tout de même trouvé le temps d’enregistrer un EP 5 titres ; Tropaïon, dont je vais vous dire le plus grand bien que je pense.

Voilà bientôt près de deux décennies que j’écoute du Metal, si mes styles de prédilections se situent surtout dans l’Extreme et le Old School, depuis plusieurs années je me suis ouvert à d’autres sonorités. Est-ce la maturité ? La curiosité ? Que sais-je ... et pour être franc, je m’en fous un peu. Le principal est que je m’y retrouve et que ma culture métallique continue de grandir. Je ne fais en aucun cas un plaidoyer ou une leçon de morale, bien loin de moi cette idée, étant donné que certains groupes ou genres me filent encore la gerbe.

Beyond The Hatred structure ses morceaux sur une base rythmique assez lourde, les deux guitares sont très présentes et offrent un jeu très dense, ce qui n’empêche pas l’une d’entre elle par moment de s’échapper et de proposer une mélodie sous forme de lead, pendant que l’autre continue de marteler le rythme. Ce jeu de guitare est assez intéressant, il est compact et permet d’offrir une lourdeur assez propice aux headbang, sans non plus atteindre la violence du Death Metal ou du Deathcore. Quoique le riff d’intro de « Sodom & Gomor » est bien plus violent. Côté batterie, c’est du standard pour le style, petits breaks çà et là à coups de doubles pédales et du bon martelage pour le reste. Le jeu un peu stéréotypé n’est pas vraiment un handicap puisqu’il suit les codes du genre Metalcore et reste cohérent. Pour la basse c’est plus délicat, le son de l’enregistrement malgré qu’il soit très bon ne laisse que peu de place à celle-ci, c’est un peu dommage, une basse plus présente aurait surement offert plus de groove au rendu final. Vocalement le chanteur oscille entre growl où il est très crédible et hurlement, sans pour autant tomber dans le cliché ou trop en faire.

Autre chose intéressante sur Tropaïon, c’est le crescendo dans l’intensité. Si le EP démarre bien, il se poursuit, et se termine encore mieux ! « Addicted » et « Cold Flesh » sont des bons titres qui mettent l’auditeur doucement mais surement dans le bain, en le faisant pénétrer dans l’univers du groupe. Le dernier morceaux « Holy Dog of God » est celui qui propose le plus de choses et d’émotions, près de 6 minutes, variées, diversifiées, où BTH passe en revue tout son savoir faire, j’imagine d’ailleurs que ce titre doit clore les concerts du groupe, du moins, selon moi, c’est celui qui laisserait au public le meilleur souvenir.

Les Nordistes font donc le job avec ce premier EP, il offre certaines promesses et pointent également le doigt sur les points à améliorer, c’est avec le temps et l’expérience que tout un chacun s’améliore et franchit des étapes, et c’est valable pour tous les domaines, y compris ... dans le mien !

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En écoute : Holy Dog of God (Live)


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Shades of God.

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